On le disait mort, et pourtant le re voila.
Désigné à nouveau pour former le gouvernement après avoir été renversé par la grogne populaire de ce qu'on va communément appelé dans notre blog le stubborn folk.
Mais ça au Liban, ça n'a rien de bizarre. Le système, tel qu'il est fait au Liban, oblige le parlement et le président à nommer un premier ministre musulman sunnite, c'est vous dire s'il est contraint. Le choix n'est cependant pas si énorme que ça, l'habitude a toujours été que les fameuses istisharat ne donnent jamais deux noms.
Les députés ont le choix entre le silence : "Nous avons choisi de nommer personne et nous laissons le choix à la grande sagesse qu'est la votre Mr. le président" ou de nommer celui dont le nom a été choisi : "Nous nommons X pour le poste" sous entendant "Nous savons que ce rituel ne sert à rien et que vous savez que X est le futur premier ministre".
Depuis la fin de la guerre, X appartenait au cercle très fermé de "Hoss, Hariri ou Karameh" avec une brève apparition de Mr. Solh. Cette fois, avec un Hariri assassiné et un Karameh démissionnaire, je m'était dit, il ne pourra y avoir que Hoss. Et malgré tous les noms publiés, pronostiqués, les députés n'appartenant pas à l'opposition ont choisi de nommer, à nouveau, l'homme déjà cramé (moult mais en vain).
Il est cependant nécessaire de dire que son gouvernement ne pourra jamais être un gouvernement d'entente national ou même un gouvernement neutre. Le gars était là quand Hariri s'est fait assassiné, il a remplacé Hariri quand celui ci a signalé son refus de la main mise syrienne, c'est vous dire si Karameh est pro syrien. Il ne peut donc y avoir qu'un gouvernement qui ressemble à l'ancien. Les responsables se moquent absolument du mouvement populaire en place depuis maintenant un mois. Je n'ai pas encore les chiffres exacts de la manifestation d'aujourd'hui, mais il semble que l'opposition a réussi son coup, qu'elle a réussi à ramener le nombre qu'il faut pour montrer à Karameh qu'il n'est pas du bon coté de la majorité. J'espère maintenant que ce show de muscles entre les deux parties va s'arrêter et que les deux montrent leur vrai poids pour les élections.
Les priorités d'un nouveau gouvernement maintenant, quelle que soit la personne à sa tête doivent être la poursuite des investigations dans l'assassinat de Hariri, la poursuite des retraits syrien du Liban et (and foremost) l'organisation d'élections au Liban pour que chaque partie reçoive ce qu'il lui revient, que les choses se calment et que la démocratie reprenne cours dans ce pays qui souffre déjà tant.
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