Mar 9, 2005

Sur la souveraineté et les paradoxes.

Il est des questions de souveraineté qui taraudent tout le spectre de la politique libanaise, et ça ne choquerait personne. Qui ne demande pas que son pays soit souverain.
Cependant dans un pays comme le Liban, plein de ces paradoxes, et des plus bizarres, on ne peut s’empêcher d’en sourire (et d’en pleurer par la suite).

D’un coté on trouve ce chef féodal, communautariste mais tout à la fois socialiste (paradoxe !!!), Joumblatt pour ceux qui ne l’aurai pas reconnu, qui refuse de voir un soldat syrien au Liban, mais qui, sans scrupule, accepte une tutelle étrangère sur le Liban. Mr Joumblatt ne se rend peut être pas compte qu’une tutelle étrangère signifie la présence d’armée étrangère et que la souveraineté sera à nouveau bafouée.

De l’autre coté, on trouve un autre chef féodal, communautariste (on dirait qu’il n’y a que ça au Liban) pro-syrien qui regroupe ces partisans après avoir été dégagé avec le gouvernement par la révolte populaire pour indiquer à l’opposition populaire que lui aussi se base sur des gens. Bref, celui-ci, Tom, Slaymén le petit, pense que la présence syrienne est essentielle au Liban et refuse toute ingérence étrangère dans la politique Libanaise.

Aux deux messieurs, et à ceux qui réfléchissent comme eux, je dis : Le Liban n’a pas besoin de la présence d’une quelconque armée étrangère sur son territoire. On en a assez d’utiliser les puissances étrangères pour se libérer d’un occupant, et se retrouver avec un autre. Les libanais ont essayé cela pendant 15 ans de guerre civile pour se retrouver en fin de guerre avec la moitié du pays occupé par l’un de nos voisins et l’autre occupé par l’autre voisin.

Les paradoxes dans la politique libanaise ne se limitent pas aux questions de souveraineté. Tiens, il y a quelques jours, Bachar a annoncé que son pays appliquerait sa partie de la désormais célèbre résolution 1559. Quelques jours après, un grand rassemblement de 500.000 personnes a entendu Nasrallah scander haut et fort son soutien à la Syrie mais traiter ceux qui demandent l’application du 1559 de traîtres (ou presque). Si ceci n’est pas paradoxal !!!

Cependant, les paradoxes dans la politique ne se limitent pas au Liban. Tenez par exemple, un Sylvan Shalom (ministre des affaires étrangères israélien) qui demande à la communauté internationale (et qui se faisait entendre par beaucoup de gens dans cette communauté internationale) de faire pression sur la Syrie pour appliquer la résolution 1559, pour le bien d’Israël et du Liban, dit-il. Je me demande combien écouteront attentivement une personne de la région demander à la communauté internationale de faire pression sur Israël pour appliquer les autres résolutions, celles concernant son retrait des territoires arabes occupés et le droit de retour des réfugiés palestiniens.Ca sera un bide total, le walou aérien et c’est le cas de le dire. Mais là ce n’est plus le paradoxe qui choque, c’est l’hypocrisie qui tue.

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