Réaction à la conférence-débat proposé à l'université de Toulouse 1 intitulée "Ou va le Liban" par Madame Hiam Mouannès.

Un résumé de l'intervention est là.

A vous lire, tout ce que vous dites semblerait bien s’enchainer et d’une logique implacable. A vous lire, on croirait que les chiites et leur chiisme politique attaché au Mal iranien face au Bien occidental sont l’unique barrière qui empêche les libanais et le Liban d’accéder à cette souveraineté longtemps réclamée, jamais atteinte. A vous lire one ne verrait au Liban que des pauvres victimes libanaises inconscientes du mal qu’elles font à leur pays (à part les chiites évidemment, eux sont la racine du mal être libanais). A vous lire, on croirait les libanais en bataille contre une horde d’étrangers venue contrôler le pays par libanais interposés.

Le problème n’est pas seulement que vous cachez la moitié de la vérité, il est aussi que vous modelez à votre façon l’autre moitié.

Vous entendre n’était que lumière supplémentaire sur la situation. Laisser croire que l’opposition aurait assassiné Pierre Gemayel. Faire preuve d’irrespect total vis à vis du fondement de la justice qu’est le principe de la présomption d’innocence (au sein d’une faculté de droit, ironie quand tu nous tiens) en affirmant haut et fort que la Syrie aurait assassiné Rafic Hariri. Ignorer totalement les violations quotidiennes de la souveraineté libanaise par l’état d’Israël et ne citer que l’action menée par la résistance libanaise contre l’occupant israélien le 12 juillet 2006 comme violation de la souveraineté de l’état libanais.

J’en passe, et des meilleurs.

Madame Mouannès, le Liban ira là ou les libanais l’emmèneront. Si les libanais continuent à ne pas se supporter le Liban ira en guerre. Si les Libanais comprennent que ce Liban est à eux tous, n’en excluant personne, il ira mieux. Mais tout ceci n’est que du ressort des libanais.